
Le terme »aventurières » englobe voyageuse, exploratrice, scientifique, sportive. C’est ce que nous permet de découvrir ce passionnant numéro de la série « Les Grands Dossiers » de la revue « Sciences humaines » de juin-juillet-août 2024 intitulé « Les aventurières. Elles ont bravé les dangers et brisé les stéréotypes. » Partons à leur découverte !
Certaines de ses aventurières ont été actrices de l’émancipation des femmes, d’autres se sont révélées résolument antiféministes, d’aucunes colonialistes. Et pourtant elles ont transgressé les normes imposées à leur sexe ! Et s’il n’y a pas de manière de voyager au féminin, il y a peut-être des traits communs qui distinguent les voyageuses dans la pratique généralement très masculine et virile de l’exploration :
– se prendre moins au sérieux que les hommes ;
– Démythifier la figure héroïsée de l’explorateur. Ella Maillard confiera, par exemple, s’ennuyer au cours de longues journées où il ne se passe rien.
Martine Fournier dans l’introduction « L’aventure au féminin » constate que « les travaux historiographiques récents apportent aux aventurières, restées longtemps d’illustres inconnues, une visibilité qui leur était refusée jusqu’à peu ».
- Pionnières. Avant 1850
- Exploratrices. De 1850 à 1900
- Contemporaines. 20ème-21ème siècles
- Et beaucoup d’autres
Pionnières. Avant 1850
Transfuges aux 17ème et 18ème siècles, les femmes ne pouvaient être que de faux soldats, de faux marins, de faux pirates dans une société qui leur interdisait ces domaines réservés aux hommes. Découvertes, elles risquaient la peine de mort.
Jeanne Barret (1740-1807)

Elle va participer, avec la complicité de Philibert Commerson, son amant, philosophe botaniste, « naturaliste du roi » à la première expédition française autour du monde organisée par Choiseul. Les femmes étant interdites sur les navires du roi, elle va se déguiser en valet. Philibert Commerson l’avait engagée auparavant pour prendre soin de son enfant après la mort de son épouse. Il l’emploie pour réaliser ses herbiers. Elle apprend ainsi les bases du métier de botaniste. Elle est démasquée à Tahiti, si bien que Bougainville ne peut plus faire semblant d’ignorer les faits, mais il protège Philibert Commerson et Jeanne Barret en décrivant cette dernière comme sage et « ni laide, ni jolie ». Il en fait donc une servante aventurière et savante et non une fille séduite ou amoureuse. (Pour en savoir plus lire l’article de Christel Mouchard » Jeanne Barret 1740-1807 – La passagère clandestine »)
Mary Read (Vers 1690-1721) – Anne Bonny (Vers 1700-1721)
Mary Read s’engage dans la cavalerie pour affronter les Français dans la guerre de succession d’Espagne. Se retrouvant veuve et propriétaire d’une auberge sans clientèle, elle se fait engager comme marin sur un navire hollandais en partance pour les Indes occidentales. Le navire est attaqué par des forbans. Prisonnière, elle choisit de rentrer dans la flibuste où elle croise la route d’Anne Bonny.

Anne Bonny a fui avec un marin épousé en cachette à la Nouvelle Providence (Bahamas). Mari qu’elle a abandonné pour partir avec le pirate John Rackham sur un bateau volé. Elle ne cache pas qu’elle est une femme et s’intéresse au marin Read, lui-même une femme.
Mary Read et Anne Bonny font appel à la clémence lors de leur procès pour piraterie car… enceintes. (Pour en savoir plus lire l’article de Marie-Eve Sténuit » Mary Read Vers 1690-1721 – Anne Bonny Vers 1700-1721 – Femmes pirates »)

Esther Stanhope (1776-1839)

Proclamée par de nombreuses tribus arabes la reine de Palmyre, Esther Stanhope procède aux premières fouilles de la cité antique. Nièce du Premier ministre William Pitt dont elle géra la résidence de Downing Street, elle inaugure l’épidémie du « globe-trottisme ». (Pour en savoir plus lire l’article de Martine Fournier « Esther Stanhope 1776-1839 – Reine de Palmyre »)
Exploratrices. De 1850 à 1900
On assiste à une véritable « épidémie de globe-trottisme » au 19ème siècle chez les Européenne, que l’on surnomme « les Victoriennes » alors que toutes ne sont pas anglaises. Aristocrates, instruites, dotées de grosses fortunes, elles montent de véritables expéditions comme leurs homologues masculins. Corsets, crinolines et chapeaux sont du voyage. En pleine colonisation, elles bénéficient d’un important personnel, notamment guides et porteurs embauchés sur place. Elles prévoient armes, médicaments, cadeaux pour les populations locales, s’informent de la géographie, apprennent les langues et les dialectes locaux. Leurs journaux de bord et récits de voyages s’avèrent de précieuses sources de connaissances. D’aucunes sont utilisées par des sociétés savantes. Cependant, si le voyage se révèle source d’émancipation, elles souscrivent aux préjugés caractéristiques de l’exploration européenne. « Beaucoup de ces femmes qui voyagent dans les colonies s’émancipent de leur propre domination patriarcale, mais ne critiquent pas la domination de l’Europe sur le reste du monde », peut-on lire dans l’entretien avec Hélène Blais. Quant à dire que certaines étaient féministes n’est guère simple. Un grand nombre se conjugue au masculin pour entrer dans un cadre leur permettant de faire ce qu’elles ont envie.
Mary Kingsley (1862-1900)

Pour justifier ses voyages en Afrique (Sierra Leone, Angola, Congo français, Cameroun), cette voyageuse scientifique et ethnographe se trouve un motif : la piété filiale. En dehors de son matériel scientifique destiné à la conservation de spécimens d’insectes, de reptiles et de poissons, elle voyage avec un bagage limité contrairement à beaucoup d’autres exploratrices. Elle avoue sa préférence marquée pour les milieux africains. Elle publie à son retour en Grande-Bretagne un livre intitulé « Travels in West Africa », tout à la fois récit de voyage, étude ethnographique et essai politique sur la colonisation dans lequel elle se tourne en dérision. Elle publiera un deuxième ouvrage, « West African Studies », où elle se montre très réticente à l’égard de la « mission civilisatrice » qui détruit les cultures africaines. (Pour en savoir plus lire l’article d‘Anne Hugon « Mary Kingsley 1862-1900 – L’Anglaise qui n’avait jamais peur »)
Alexandra David-Neel (1868-1969)
Journaliste au journal féministe « La Fronde », première chanteuse lyrique dans une troupe qui la mènera à Athènes, Tunis ou Hanoï, elle s’initie au sanscrit et au tibétain. A 36 ans, elle épouse Philippe Néel qui sera son soutien financier au long de tout ses voyages. Elle arrive au Sikkim en 1912 pour parfaire sa connaissance du bouddhisme et devient une lamina (dame-lama) baptisée Yshé Töme (« lampe de sagesse »). Avec Aphur Yongden, qui deviendra son fils adoptif, elle parcourt l’Inde, le Japon, la Corée, la Chine, et réussit à atteindre Lhassa, capitale du Tibet interdite aux étrangers. A 100 ans, elle fait renouveler son passeport. (Pour en savoir plus lire l’article de Martine Fournier « Alexandra David-Neel 1868-1969 – Une Parisienne au Tibet »)

Isabelle Eberhardt (1877-1904)

A 20 ans, elle part en Algérie avec sa mère. Conquise, elle se convertit à l’Islam et part en exploration dans le Sahara. Elle devient l’une des plus fines connaisseuses du monde arabe. Sa vie dans l’Algérie coloniale fait scandale. Son mari Slimène Mehmi est algérien. Lyautey voit en elle un atout pour mener à bien son propre projet politique. Elle endosse le costume de reporter de guerre quand elle est envoyée par le journal Akhbar pour couvrir les troubles entre l’Algérie et le Maroc. (Pour en savoir plus lire l’article de Chloé Rébillard « Isabelle Eberhardt 1877-1904 – La fiancée du désert »)
Gertrude Bell (1868-1926)
Après des études au Queen’s College de Londres et à l’université d’Oxford, elle réalise deux fois le tour du monde avec chacun de ses frères. A 32 ans, elle explore seule Jérusalem et décide de partir à Petra. Elle se fait tailler une jupe culotte pour éviter de monter en amazone et apprend à monter le dromadaire. Elle tire un récit de son expérience dans le désert, de Jéricho à Antioche. Pour autant, son mode de vie ne fait pas d’elle une sympathisante du suffragisme. On fait appel à ses connaissances de l’Arabie du Nord. Envoyée à Bassora, elle est commissaire politique, puis promue aux affaires étrangères pour l’Orient. En 1919, elle est à Paris pour la conférence de la Paix. En 1920, elle repart à Bagdad avec le titre d’administrateur civil du mandat. En mars 1921, elle est au Caire avec Winston Churchill, Percy Cox, Thomas Lawrence. Il faut s’accorder sur les anciens territoires ottomans devenus britanniques et français. Elle devient conseillère du roi Fayçal et en 1922 crée le Musée national irakien. (Pour en savoir plus lire l’article de Vincent Capdepuy « Gertrude Bell 1868-1926 – La politique à dos de dromadaire)

Contemporaines. 20ème-21ème siècles
Au tournant du 20ème siècle, les voyages se démocratisent, les études s’ouvrent aux femmes. Les voyageuses de la Belle Époque sont issues de la bourgeoisie et s’introduisent dans des domaines – culture, science, politique, exploits sportifs – auparavant réservés aux hommes. La littérature est devenue une source d’inspiration et de motivation. Alexandra David-Neel avouait avoir longtemps rêvé d’être un héros de Jules Verne. Avec l’émancipation des femmes, l’aventure se professionnalise. On retrouve des ethnologues Germaine Tillion en Algérie, Margaret Mead dans les Îles pacifique, des primatologues comme Jane Goodall, Sabine Krief. Les exploits des sportives sont plus médiatisés.
Ella Maillard (1903-1997)

Enfant chétive, grande sportive, elle a le mouvement dans la peau. Au départ, horrifiée par la Grande Guerre, elle cherche à s’échapper de l’Europe. Son épopée commence à l’école de la mer et change de cap pour l’est et le Caucase. Son voyage le plus impressionnant est sa traversée de la Chine, de la Mongolie et du Tibet avec Peter Fleming en 1934-1935. Une aventure vécue très différemment : lui chasse et pense à son futur mariage, alors qu’Ella Maillard regrette de ne pas pouvoir pénétrer plus profondément la vie des peuples indigènes. A l’aube de la Seconde Guerre mondiale, elle parcourt la route de la soie en Ford avec son amie Anne-Marie Schwartzenberg. En Inde, le voyage devient quête spirituelle. (Pour en savoir plus lire l’article de Caroline Riegel « Ella Maillard 1903-1997 – L’Asie au cœur »)
Odette du Puigaudeau (1894-1991)
Issue de l’aristocratie bretonne, elle fut archéologue, ethnologue, exploratrice, reconnue comme une des plus éminentes spécialistes de la Mauritanie de son temps. En 1920 à Paris, elle est dessinatrice puis journaliste. Elle s’embarque sur des campagnes de pêche des navires bretons. Avec sa compagne Marion Sénones, elle part à dos de chameau de Mamghar, un village de la côte atlantique mauritanienne et parcourt 2500 kms. Odette Puigaudeau en tirera le récit « Pieds nus à travers la Mauritanie » publié en 1936.
Après plusieurs voyages effectués en Mauritanie, elles sont considérées comme des spécialistes et animent des conférences ethnologiques ou archéologiques. Odette du Puigaudeau lègue plus de 100 000 objets recueillis au cours de ses pérégrinations au Muséum national d’histoire naturelle de Paris.
(Pour en savoir plus lire l’article de Chloé Rébillard « Odette du Puigaudeau 1894-1991- Une aristocrate anticonformiste »)
Margaret Mead (1901-1978)
En août 1925, Margaret Mead arrive aux Îles polynésiennes de Samoa, après avoir soutenu une thèse en anthropologie pour étudier le passage à l’adolescence dans la population de ces îles. Elle est la première femme anthropologue à réaliser une étude de terrain auprès de populations non occidentales. Dans son ouvrage écrit à partir de ce séjour, elle décrit l’adolescence à Samoa comme un moment de liberté, en partie sexuelle, après l’enfance et avant le mariage. Elle repart en Mélanésie dans les îles de l’Amirauté au nord de la Nouvelle-Guinée. Elle s’intéresse de nouveau aux enfants et adolescents. Son approche est culturaliste : comportement et personnalité sont le produit de la culture et de l’éducation. La différenciation sexuée est une construction comme une autre. Margaret Mead sera une inspiration pour les penseuses comme Judith Butler. Son travail sera l’objet d’une controverse de la part de Derek Freeman, remettant en cause sa vision de la société à Samoa et lui opposant le tout « biologique ». Il lui est aussi reproché d’être imprégnée d’un « paternalisme occidental ». (Pour en savoir plus lire l’article de Chloé Rébillard « Margaret Mead 1901-1978 – l’anthropologue à scandale »)

Germaine Tillion (1907-2008)

Ethnologue, renommée pour sa connaissance du terrain en Algérie, les Ouled Abderrhame agriculteurs et éleveurs transhumants seront son sujet de thèse. En 1940, elle forme avec Paul Hauet un noyau de résistants associé au musée de l’Homme. Dénoncée, arrêtée, emprisonnée, déportée à Ravensbrück, elle se reconstruit à sa libération en entreprenant un recueil de données sur les actes de résistance. Envoyée en Algérie en 1954 pour une nouvelle mission d’observation, elle dénonce « la clochardisation de la population algérienne ». Responsable du cabinet de Jacques Soustelle, chargé des affaires sociales et éducatives, elle enquête sur les prisons et la torture exercée par l’armée française. Elle accomplit une dizaine de missions en Afrique du Nord et au Moyen Orient, prend position pour l’émancipation des femmes et la suppression de l’excision. (Pour en savoir plus lire l’article de Maud Navarre « Germaine Tillion 1907-2008 – Le courage de l’engagement »)
Anita Conti (1899-1997)
Issue d’une famille aisée, elle réalise très jeune ses premières croisières et se passionne pour l’observation des poissons. Relieuse d’art, elle publie en parallèle des articles, dont un remarqué sur les conditions d’hygiène dans les parcs d’ostréiculture. Grâce à cet écrit, elle prend place à bord d’une expédition océanographique. Elle a l’idée de dresser des cartes des zones poissonneuses pour aider les pêcheurs. En 1939, elle participe aux opérations de déminage dans la Manche. Après la reddition de Pétain, elle se met au service du gouvernement d’Alger et de la France libre. Afin d’assurer l’approvisionnement des civils et des Alliés en Afrique, elle imagine une méthode de salaison qui garantit la préservation des prises. En 1952, elle embarque sur un navire morutier. A la suite de ce voyage, elle écrit « Râcleurs d’océans » dans lequel elle dénonce « ce pillage aveugle qu’on nomme la pêche ». Elle laissera 40 000 photos d’archives sur le travail de la pêche. (Pour en savoir plus lire l’article de Thibault Le Hégarat » Anita Conti 1899-1997 – Océanographe lanceuse d’alerte »)

Amelia Earhart (1897-1937)

Elle passe son baptême de l’air à 23 ans, prend des leçons de pilotage, économise pour s’acheter un petit avion, s’inscrit à des compétitions de voltige. En 1928, un couple de mécènes lui offre l’occasion de devenir la première femme à survoler l’Atlantique. Les commandes sont confiées à deux hommes, et elle ne sera que passagère. Une icône et née. Mais son rôle passif lui a laissé un sentiment amer. En mai 1932, elle rallie l’Irlande depuis le Canada en moins de quinze heures. A 34 ans elle est au sommet de sa gloire. Elle fonde une association de pilotes uniquement féminines, interpelle le président des États-Unis sur de droit des femmes. A 38 ans, elle veut parcourir le globe en direction de l’est et en restant au niveau de l’Équateur : 47 000 kms en un mois. Elle disparaîtra avec son mécanicien et navigateur au-dessus du Pacifique. (Pour en savoir plus lire l’article de Thibault Le Hégarat « Amelia Earhart 1897-1937 – Aviatrice charismatique »)
Entretiens avec les primatologues Jane Goodall et Sabrina Krief

« J’ai eu la chance de faire ce que personne n’avait fait avant moi »
Le paléontologue Louis Leaky propose à Jane Goodall de partir dans le Tanganyika (Tanzanie). Elle réalise son rêve : vivre avec les animaux sauvages en Afrique. « Les animaux en général et les chimpanzés en particulier m’ont très vite appris également le réconfort qui peut être apporté sans qu’un mot soit échangé (la communication non verbale) ». La science est au cœur du travail du Jane Goodall Institute. Elle permet de suivre les chimpanzés comme jamais auparavant. (Pour en savoir plus lire l’entretien réalisé par Sophie Gherardi)
« Les chimpanzés sont les sentinelles de l’environnement » Sabrina Krief arrive pour la première fois au Congo-Brazza en 1996 à 23 ans, à la fin de ses études vétérinaires. Les jeunes chimpanzés lui font découvrir la forêt tropicale et lui apprennent quels fruits manger. Par ailleurs, les plantes cueillies par ces animaux sont celles utilisées en médecine traditionnelle, d’où son idée de thèse « Est-ce que les chimpanzés savent se soigner ? » Sa démarche est l’inverse de celle de Jane Goodall. Elle essaie de gagner la confiance de chimpanzés complètement sauvages. (Pour en savoir plus lire les propos recueillis par Sophie Gherardi)

Et beaucoup d’autres
Martha Jane Cannary dite « Calamity Jane » (1852-1903) Habile pisteuse, douée pour la carabine, et qui a exercé tous les métiers possibles pour subvenir à ses besoins.
Delia Akeley (1875-1970) A 55 ans, elle part vivre chez les Pygmées de l’Ituri, au Congo.
Isabella Bird (1831-1904) Aux États-Unis, elle partage des campements d’hommes. Son voyage en Asie lui vaut d’être la première femme admise à la Royal Geographical Society.
Alexandrine Tinne, dite Alexine (1835-1869) Elle remonte avec sa mère le cours du Nil en rêvant d’en atteindre les sources.
Margaret O’Dwyer (1859-1951) A une vingtaine d’années elle émigre pour l’Australie et défendra publiquement les peuples aborigènes, profitant du statut que lui confèrent ses connaissances reconnues par les autorités coloniales et les scientifiques.
Ida Pfeiffer (1797-1858) Une fois ses fils devenus adulte et son mari éloigné, elle réalise cinq grands voyages et enchaîne deux tours du monde.
Margaret Fountaine (1862-1940) Au fil de ses périples naît sa passion pour les papillons. D’amatrice, elle devient une professionnelle reconnue. Elle a légué 22 000 papillons au Castle Museum de Norwich, sa ville natale.
(Pour en savoir plus lire l’article de Thibault Le Hégarat « Sept femmes intrépides)
Ada Blackjack (1898-1983) Seule survivante de l’expédition de survie sur l’île Wrangel montée par Vilhjalmur Stefansson. Inuite, elle a été arrachée à sa famille à 8 ans et élevée dans un pensionnat chrétien, et elle ne possédait donc pas les savoirs qui permettent aux autres Inuits de survivre dans des conditions extrêmes.
Jéromine Pasteur (née en 1954) Sa rencontre avec le peuple Ashaninka au Pérou est une révélation. Elle s’intègre à la tribu du village de Parijaro dont les habitants sont massacrés par le Sentier lumineux en 1989. J. Pasteur se mobilise pour les survivants.
Sylvia Earle (née en 1935) L’océanographe américaine, qui totalise 7000 heures de plongée, a sensibilisé à l’importance des écosystèmes marins. En but à des préjugés sexistes, elle entreprend la mission « Tektite II » (vivre deux semaines dans un petit habitat sous-marin, quinze mètres sous la surface) avec une équipe uniquement féminine. Un succès !
(Pour en savoir plus lire les articles de Thibault Le Hégarat (T.L.H.)
Junko Tabei (1939-2016) S’adonner à l’alpinisme dans la société japonaise n’est pas chose facile pour une femme, et pourtant Junko Tabei va être la première à gravir l’Everest à l’âge de 36 ans. En 1992, elle devient la première femme à avoir gravi les plus hautes montagnes de chaque continent.
Pasang Lhamu Sherpa (1961-1993) Née dans une famille de sherpa, elle est la première népalaise à atteindre le toit du monde en 1993. Elle meurt quelques heures après son exploit. Elle demeure un exemple pour les femmes népalaises.
Sophia Danenberg (née en 1972) Née au Japon, d’une mère japonaise et d’un père afro-américain, elle devient le 19 mai 2006 la première femme noire à atteindre l’Everest.
Marion Chaygneaud-Dupuy (née en 1980) Elle a atteint trois fois le sommet de l’Everest, mais ce qui lui importe est de débarrasser les pentes himalayennes des déchets qui s’accumulent au fil des expéditions.
(Pour en savoir plus lire les articles de Chloé Rébillard (C.R.)
Les aventurières. Elles ont bravé les dangers et brisé les stéréotypes
Sciences humaines, Grands Dossiers n° 75 – juin-juillet-août 2024
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8 aventurières mémorables qui ont brisé les stéréotypes
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